Xi’an #2 : derrière les remparts, la ville

Je vous le disais en préambule à mon précédent billet, Xi’an ne se réduit par à l’armée de terre cuite de Qin Shi Huang, loin de là. Comme tous ceux qui aiment voyager et ne boudent pas leur plaisir, nous avons énormément aimé notre visite aux guerriers de l’empereur mais je crois que j’ai encore préféré la ville elle-même. Dès notre arrivée je suis tombée littéralement sous le charme de ses remparts, de la vieille ville et de son ambiance si différente de Shanghai. Il y a un je-ne-sais-quoi d’exotique à Xi’an, ville à la fois plus chinoise et plus centrorientale, plus musicale et plus détendue, plus verte et plus humaine que Shanghai. Un petit quelque chose qui tient peut-être à sa taille – « seulement » huit millions d’habitants – mais aussi à son histoire de première (ou dernière) étape de la route de la soie qui en fait un carrefour vers l’asie centrale.

Dans le vieux Xi’an il fait bon se promener à pied, se perdre dans les petites rues, monter sur les remparts ou se promener à leur pied parmi les arbres, découvrir de nouvelles et délicieuses saveurs, tomber au hasard sur des gens dansant ou chantant dehors, s’essayer à la calligraphie chez les marchands de pinceaux, flâner sans but tout simplement. Ça ne se remarque pas immédiatement mais la présence forte de musique dans la ville marque une vraie différence avec Shanghai. Régulièrement au cours de notre séjour nous sommes tombés sur des groupes en train de danser sur de la musique chinoise ou orientale, sur des joueurs d’instrument, sur un chanteur (chinois) de bel canto et évidemment sur des airs d’opéra chinois. Je ne parle pas de la techno à fond dans les magasins, ça ne compte ça puisque c’est le cas partout en Chine, onx onx onx chick onx onx onx… Tout cela sonnait très festif à mes oreilles et m’aurait presque donné envie de danser avec eux.

 

Mais au fil des promenades, de très beaux monuments viennent aussi ravir les yeux : les remparts Ming, aussi beaux de jour que magnifiquement éclairés la nuit, la tour de la cloche qui sonnait au matin, la tour du tambour qui résonnait le soir, la petite pagode de l’oie sauvage, et sa grande soeur grande pagode de l’oie sauvage que nous n’avons pas vue, le marché aux antiquités, celui aux tableaux et aux pinceaux, et le très beau et très calme musée de la forêt des stèles. Dans celui-ci se trouve une étonnante collection de stèles en pierre gravées, qui sont encore estampées de manière traditionnelle dans le pavillon le plus éloigné de l’entrée et que vous pourrez acquérir pour une somme très raisonnable. Tellement raisonnable que j’ai craqué, et pas pour un petit modèle. Quelque chose me dit qu’au retour à Paris ce n’est pas un chausse-pied qu’il nous faudra mais un miniaturiseur ultra-sophistiqué. Fort heureusement pour nous, ils ne vendaient aucune reproduction de la magnifique collection de statues logée un peu à l’écart dans un pavillon moderne. Le plus étonnant est que la foule ne s’y rue pas tant elle est digne des plus grands musées, mais visiter un site d’exception en étant seul ou presque est un tel luxe en Chine qu’il serait malvenu de se plaindre. J’aurais presque envie de garder le secret pour y être à nouveau seule lorsqu’on y retournera.

Bon, vous l’aurez compris : la partie « chinoise » de la ville ancienne nous a enchanté. Mais sa partie musulmane et sa mosquée nous ont enthousiasmés, attendez que je vous montre ça…

 

GrandBondMilieu_Xi'an_Xian

6 Comments

    • Merci, c’est vrai qu’au-delà des monuments et de la beauté il y a vraiment un quelque chose de spécial dans l’ambiance de Xi’an. Il doit faire presque bon y vivre 😉

    • Merci pour ce retour, ravie d’arriver à faire voyager, et encore plus dans un canapé. Si ça continue je vais demander au gouvernement chinois de me rétribuer pour ma grande contribution au tourisme en Chine 😉

    • Plus qu’un, je ne veux pas lasser mes lecteurs (et je ne pense pas que j’aurai d’autres choses à dire sur Xi’an, à moins d’y retourner ;-)) Bises !

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