Petit craquage de nerfs à J-50

Et bien voilà, il fallait bien que ça arrive. A force de faire la Wonder Woman qui assure sur tous les fronts, qui jongle avec le métro, le boulot, les marmots, les absences régulières de MMM et les préparatifs au départ, bref à force de faire la maline surhumaine j’ai eu un petit (gros) moment de craquage. Et qui dure depuis plusieurs jours. Me voici donc en arrêt de travail jusqu’à mes vacances, ça m’apprendra à prendre soin de moi AVANT le break-down plutôt qu’après.

Alors il y a eu un petit déclencheur (deux en fait) : les redoutables et redoutés pots de départ. Deux pots parce que je travaille sur deux mi-temps avec deux équipes différentes et que ça me paraissait plus approprié de ne pas les mélanger. En fait j’aurais peut-être dû en faire un seul, j’aurais eu l’impression qu’il y avait plus de monde, ou les faire fin août comme ça j’aurais mis sur le compte des vacances l’absence d’un certain nombre d’invités (dont certains avec qui je travaille depuis huit ans et demi tout de même). Mais non, j’en ai fait deux et je me suis sentie un peu cruche d’avoir fait à manger pour une armée en campagne, alors que l’armée a préféré guerroyer là où je n’étais pas ce jour là. Et franchement, j’aime pas avoir l’air d’une cruche devant des gens qui ricanent de l’abondance de mes victuailles en me demandant si j’attends beaucoup de monde. Surtout que oui, bêtement j’attendais beaucoup de monde (parce que j’aime beaucoup de monde). Je me suis retrouvée toute chagrinée d’avoir l’impression que mes collègues se souciaient de mon départ comme de l’an quarante alors qu’à moi ils vont rudement me manquer. A dire vrai, parfois je suis un peu trop sentimentale (et je me demande si c’est encore bien de mon âge).

wonder_woman_12_laboursDu coup, craquage le premier jour, double couche de craquage le lendemain devant le bis repetita des collègues qui viennent pas, et finalement total break-down pendant le week-end. La prochaine fois je ferai mieux ma pub en leur disant que j’ai prévu de mettre mon short à étoiles et mon soutien-gorge doré pour le pot, je suis sûre que j’aurai plus de succès. D’ailleurs quand j’évoque cette possibilité avec MMM il me dit « oh oui, oh oui » en imaginant que je fais faire je ne sais quoi de sexy avec mon lasso magique (je crois que je préfère ne pas savoir quoi exactement). La panoplie de Wonder Woman ça a l’air d’être un truc accrocheur, donc soit je me l’achète soit je renonce définitivement aux pots de départ.

Bon, soyons honnêtes, il n’y a sûrement que moi que ça étonne d’avoir un petit passage à vide à l’approche du Grand Bond. Il est même assez probable que ce craquage fasse partie intégrante de l’expérience du départ. Mais allez donc dire ça à mon inaltérable conviction que tout va se dérouler sans accroc et surtout que JE vais pouvoir dépasser ça sans problème paske chuis trop forte et que je le vaut bien. A chacun sa forme de vanité, vouloir me croire plus forte que je ne suis est parfois la mienne. Pan ! dans le nez de ma vanité.

Mais ne vous inquiétez pas trop pour moi (quelques jours de repos et tout ira mieux) et voyons le côté positif des choses : me voici pour la première fois depuis longtemps avec la perspective d’un peu de temps devant moi. Du coup après un peu de repos je vais pouvoir commencer à faire le tri de nos petites affaires et les achats des différentes listes que je me suis préparées avec amour. Et surtout, surtout continuer à avancer dans ma méthode de chinois (puisque je dois bien avouer ici que j’ai laissé mon chinois en jachère depuis ma première leçon. Ça n’avance pas, ça n’avance pas). Je vous promets donc prochainement un petit exposé sur le pinyin, ou comment lire la transcription des mots chinois avec des lettres qui font semblant d’être les mêmes que les nôtres mais qui en réalité sont des fourbes.

Et en attendant, pour me remonter le moral je me chante une rengaine sortie droit de mon enfance et qui colle aux dents :

Wonder Woman, Wonder Woman.
All the world’s waiting for you,
and the power you possess.
In your satin tights,
Fighting for your rights
And the old Red, White and Blue.
Wonder Woman, Wonder Woman.
Now the world is ready for you,
and the wonders you can do.
Tout bien réfléchi je crois que je vais m’acheter la panoplie (surtout les bottes !). Ce sera sûrement du meilleur effet dans une soirée costumée à Shanghai et une opportunité inédite de me faire de nouveaux amis.

 

Crédit illustration : Charles Moulton / DC Comics.     Source paroles Wonder Woman theme : http://www.lyricsondemand.com/tvthemes/wonderwomanlyrics.html

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