Emmener les enfants au musée des sciences et de la technologie

Un week-end vient de passer. Vous pensiez échapper à la désormais traditionnelle description de notre activité culturelle de fin de semaine ? Et bien non ! Et d’ailleurs nous non plus nous n’y avons pas échappé puisque cette semaine c’est Beauté Brune qui a donné le la et réclamé (oui messieurs dames, réclamé) à aller au musée. « Maman, papa il n’a pas vu les robots, on peut re-aller voir les robots ? Allez, dis oui, s’teu plaiiiiiit, dit ouiiiiiiii ». Bon, on a dit oui. On ne va quand même pas décourager un enfant qui réclame de lui-même à aller au musée.

Alors extérieurement, le Musée des Sciences et de la Technologie de Shanghai ressemble assez à la Cité des Sciences et de l’Industrie : grand, massif, avec une géode (dedans plutôt que dehors) et une fontaine à l’arrière. Intérieurement, c’est un mélange savant et plutôt réussi entre la Cité des Sciences (avec des espaces Lumière, Espace, Robots, Ecologie, Corps Humain, Animaux, etc.), le Palais de la Découverte (avec objets à manipuler ou expériences à réaliser) et Disneyland (le monde des robots ne vous rappelle pas furieusement Discoveryland ?). On y trouve même des attractions et les longues queues qui vont avec, pour faire par exemple un voyage en wagon à l’intérieur du corps humain ou s’entraîner comme un taïkonaute (ou astronaute chinois).

Et dans tout ça, ce que notre Beauté Brune préfère et de loin c’est le monde des ROBOTS. Il faut dire qu’ils se sont donné les moyens de séduire les petits garçons : entre les robots qui résolvent en quelques minutes un rubiks cube mélangé par nos soins, ceux qui dansent au son de Lady, hear me tonight, ceux qui tirent à l’arc dans une compétition humain/robot, celui qui joue du piano pour accompagner les petites filles avides de karaoké, ceux qui vous battent au jeu de go ou encore ceux qui vous dessinent d’après photo numérique, Beauté Brune ne sait plus où donner de la tête. « C’est trop bien les robots ! » C’est vrai, dans les usines leurs chorégraphies sont peut-être un tout petit peu moins groovy mais ici ils sont formidables.

Et dans l’ordre de ses préférences, juste après les robots arrivent la lumière (avec les lasers) et l’espace. « Tu quoque mi fili tu seras donc ingénieur ? » me demande-je. Puis viennent l’écologie et le corps humain et en tout dernier le monde des animaux dans lequel nous avons presque dû le traîner (probablement parce qu’il aurait préféré qu’on le traîne au magasin de souvenirs, lequel vend d’affreux dinosaures en plastique). Pourtant ce monde des animaux présente une des plus belles mises en scènes d’animaux naturalisés que j’ai vus, dans un style moins épuré mais non moins réussi que celui de la Grande Galerie de l’Evolution. Et du coup nous aussi on a passé un agréable moment au musée.

A la sortie, notre Beauté qui a de la suite dans les idées n’a pas manqué de nous demander : « et maintenant qu’est-ce que je peux avoir comme souvenir ? » « Et bien les souvenirs que tu as dans ta tête mon chéri ». « Oh nooooooooooooooon, moi je veux un jouet sinon j’arriverais pas à bien me souvenir du musée ». J’ai un enfant rusé mais je ne me laisse pas infléchir par la ruse.

Ne t’inquiètes pas Beauté Brune, tu verras : quand tu seras grand tu seras content d’avoir les souvenirs de ta tête. Et ils sont nettement plus durable que les jouets made in China.

 

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