Ces petits riens qui me disent « je suis à Hong Kong »

Pour clôturer ce chapitre hongkongais de quelques jours, je ne résiste pas à vous livrer ma récolte de petits riens. Hong Kong n’est pas seulement le lieu du principe (un peu malmené ces derniers jours) « un pays, deux systèmes », il est surtout celui d’ « un pays, deux cultures ». Et nombre de choses m’ont sauté aux yeux comme radicalement différentes non seulement de la France mais surtout de Shanghai…

1. Les hongkongais conduisent du mauvais côté. Ils en sont d’ailleurs partiellement conscients puisqu’ils indiquent aux passages piétons de quel côté (illogique donc) il faut regarder.

2. Corollaire de la circulation à gauche : les bus et les tramways sont à impériale. Anti-corrolaire : dans les escalators les gens tiennent leur droite.

3. Les taxis sont propres, confortables et disposent de ceintures utilisables à l’arrière. Les chauffeurs parlent anglais et respectent les limitations de vitesse. C’est remarquablement reposant de ne pas avoir l’impression de risquer sa vie à chaque feu rouge.

4. La ville ne semble pas avoir poussé anarchiquement sans aucune politique d’urbanisation. Les immeubles, mêmes anciens et décrépis, ne sont jamais aussi laids que ceux de Shanghai, et ils sont souvent peints de couleurs vives. Je ne saurais définir à quoi ça tient mais il y a un quelque chose d’européen et d’asiatique en même temps à Hong Kong… Et on trouve aussi des taudis sur les toits.

5. Le métro est propre et climatisé comme à Shanghai. Mais les tickets se vendent à des prix nettement plus parisiens (1,2 € l’aller, voire 2,4 € si on va loin). J’ai trouvé ça cher, je suis donc déjà pleinement accoutumée aux tarifs shanghaiens (40 ou 50 centimes l’aller).

6. Ici tout le monde parle le cantonnais, presque personne le mandarin, et l’anglais est d’usage dès qu’ils s’adressent à un occidental. J’ai vite remisé au placard mes « nihao » et « xie xie » que personne n’avait l’air de comprendre.

7. Lorsqu’on prend le ferry pour traverser la baie ça sent vraiment la mer, et elle est d’un beau vert émeraude. Et tout ça pour la modique somme de 2,4 HK $ (soit environ 24 centimes d’euros).

8. Les boucheries sont de simples étals de viande non réfrigérées donnant sur la rue. J’ai vu une dame tâter la viande d’une main probablement pas stérile avant de se décider. Dans les boulangeries en revanche on dispose de grandes pinces pour saisir son croissant de manière hygiénique.

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9. Au théâtre les gens peuvent arriver tranquillement avec 45 mn de retard et s’asseoir en faisant du bruit. J’y vois la preuve qu’ils se sont occidentalisés puisque dans la culture chinoise la courtoisie impose en théorie le « zéro retard ».

10. Les timbres sont parfaitement autocollants et vous ne trouverez aucun pot de colle dans les bureaux de poste.

11. Les écolières portent des uniformes de coton taillés en chasubles qui leur donnent des airs de novices.

12. Contrairement aux chinois du continent, les hongkongais utilisent des idéogrammes non simplifiés. Avant d’aller à Hong Kong je ne m’étais jamais rendu compte qu’effectivement à Shanghai les idéogrammes sont comparativement (presque) simples.

13. Dans les escalators du métro, des annonces mettent en garde les voyageurs : « hold the handrail and don’t look only at your phone » (tenez la main courante et ne regardez pas que votre téléphone).

14. On peut télécharger sur son smartphone une application pour détecter les articles de contrefaçon dans les magasins. Ça change du fake market de Shanghai.

15. Presque tous les échafaudages sont en bambou. Même quand l’immeuble compte 50 ou 60 étages.

16. En revenant à Shanghai j’ai eu un mini choc culturel : ah oui, ici c’est VRAIMENT la Chine. Et j’ai dû aussitôt exhumer de ma mémoire bien confortablement installée en anglais mes « nihao », « xie xie » et « zaijian ».

Bye bye Hong Kong, see you again soon !

 

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