Le Wat Phra Kaew a l’heure sino-thai

Déjà quelques jours que nous avons rejoint nos amis en Thaïlande et que nous avons entamé d’excellentes vacances. A l’heure où nous nous dorons honteusement la pilule dans un très bel hôtel à Khao Lak et où les enfants s’éclatent tout le jour entre les différentes piscines et la mer, je reprends mon clavier pour vous dire que la transition Chine-Thaïlande s’est faite en douceur, avec tout ce qu’il faut pour que le choc ne soit pas trop brutal.

Côté températures, il a fallu se mettre au diapason (10° en quittant Shanghai, 34° à l’arrivée ici) et les corps ont un peu souffert le temps de s’y faire. Côté ambiance, nous avons consacré l’une de nos premières journées à Bangkok à visiter le Wat Phra Kaew, ou Grand Palais ou encore Temple du Bouddha d’Emeraude. Un incontournable de Bangkok, que j’ai eu la chance de visiter par trois fois déjà : il y a trente cinq ans avec mes parents (et moi pas très grande), il y a dix ans avec mon amie Magic Soprano lors d’un inoubliable voyage, et donc cette année avec MMM, les enfants et des milliers de chinois. Car oui, la moitié de la Chine (au moins) s’était donnée rendez-vous au temple le matin où nous l’avons visité. Nouvel an lunaire et surtout vacances chinoises obligent, nous avons dû jouer des coudes avec des car entiers de touristes chinois et leurs guides dont j’ai reconnu le mandarin teinté d’un petit accent thaï.

A l’entrée du temple MMM et moi avons été pris d’un moment de découragement devant la marée humaine qui stagnait devant les premiers bâtiments. Alors on y était, on y était, nous n’allions pas rebrousser chemin, mais à l’idée de devoir fendre la foule à chaque pas et d’avoir des tas de chinois inconnus sur nos photos de Thaïlande nous avons eu un petit moment de déception, surtout MMM dont c’est le premier séjour ici. « On voulait éviter la foule en Chine, c’était ça l’idée ? » « Oui, au départ c’était ça l’idée… » On a fini par en rire, et en nous éloignant un peu de l’épicentre nous avons tout de même pu profiter de notre visite, prendre quelques photos sans personne dessus ou presque et même faire des clichés des enfants qui ressemblent à s’y méprendre à ceux que mes parents ont fait de moi et Première Soeur il y a trente cinq ans, avec leur sourire en prime hourra !

Et bien malgré ces conditions de visite un peu décevantes, malgré la foule, malgré les hordes de touristes chinois et les gardiens thaïs un peu crispés par l’affluence, ce temple reste réellement éblouissant. Et pas uniquement à cause d’un emploi de doré et de mosaïques de miroirs qui dépasse tout ce que j’ai vu ailleurs dans le monde. Cette construction est tout bonnement incroyable, et la salle du Bouddha d’Emeraude (que vous ne verrez pas car les photos y sont interdites) dépasse encore ce qu’il en restait dans mon souvenir d’il y a dix ans. Il n’y a pas un superlatif qui ne puisse s’employer pour décrire cette salle : gigantesque, surchargée de dorures, de pierreries, de sculptures, de tout, de tout, de tout, et l’ensemble est splendide.

Nous attendons avec impatience la fin des vacances chinoises (mercredi soir prochain) pour reprendre nos visites dans les grands sites de Bangkok sans nos amis chinois. En attendant il nous reste encore vingt-quatre heures de paradis thaï au bord de la mer, et nous recommencerons nos visites à Bangkok en explorant d’abord quelques chemins de traverses pour atteindre le dépaysement et la déconnexion avec la Chine que nous étions (aussi) venus chercher ici.

 

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