Veille d’un Petit Saut à Hong Kong

Mon visa de tourisme n’étant plus valable que 12 jours, il devenait urgent de pérenniser ma présence sur le territoire chinois en obtenant (enfin) mon visa Z. Et pour pérenniser, il faut partir puisque telle sont la logique et les règles locales. Me voici donc à la veille d’un Petit Saut à Hong Kong qui, allez savoir pourquoi, me plonge dans des affres intérieures bien plus intenses que le Grand Bond pour Shanghai d’il y a quelques semaines.

Le fait que j’y parte seule en laissant derrière moi MMM et les enfants n’y est certes pas pour rien. Ni l’appréhension que pour une raison inconnue on me refuse mon visa Z et que je doive repartir à Paris pour régler la situation. Ni l’exaspération que presque tout le monde puisse y obtenir son visa en deux jours SAUF les français (parmi quelques nationalités élues) qui eux doivent patienter quatre jours. Ni l’angoisse irrationnelle que quelque chose d’improbable puisse se produire (un détournement d’avion, une guerre civile hongkongaise, une épidémie d’ébola, que sais-je ?) qui m’empêcherait de revenir rapidement dans notre tout frais home sweet home serrer mes chéris dans mes bras. Bref, ce n’est pas (si) loin, ce n’est pas (si) long mais ça me rend quand même à moitié hystérique.

J’ai déjà préparé un dossier administratif bétonné, avec tous les papiers qu’ils me demandent et les copies de tous ces documents (passeport, alien employment license, lettre d’invitation, photo d’identité, demande de visa (en deux versions : avec mon adresse chinoise ou mon adresse parisienne) et autorisation temporaire de résidence sur le territoire chinois). Au cas où, j’emmène également un bon paquet de documents qu’ils ne me demandent absolument pas, il ne sera pas dit que je n’aurais pas tout fait pour limiter les risques de ratage. J’emmène donc également prendre un bol d’air hongkongais notre livret de famille, un extrait d’acte de mariage plurilingue, les copies des passeport et des residence permit de MMM et des enfants, mon assurance santé internationale, des justificatifs de notre domicile parisien, ma carte d’identité et sa photocopie ainsi que les photocopies de mes deux précédents visas tourisme. Et également les clés de notre appartement à Paris parce que si je dois rentrer en France et que je ne peux même pas dormir chez moi c’est TOTALEMENT hystérique que je finirai (notez que la Pitié-Salpêtrière étant juste à côté, les disciples du Pr Charcot m’attendraient à bras ouverts).

Quatre jours sur place donc, avec comme seule contrainte administrative une matinée d’attente pour déposer ma demande et une récupération rapide de mon passeport quatre jours plus tard. En tout cas en théorie, et donc toujours en théorie une grande quantité de temps libre entre les deux pour faire du tourisme et (re)découvrir Hong Kong que je n’ai pas vue depuis trente ans. Sauf qu’à l’instant t je n’ai absolument aucune envie de flâner dans Hong Kong toute seule, et que cela n’a rien à voir avec les manifestations étudiantes et tout à voir avec mes petites névroses personnelles. Disons que c’est le côté schtroumph grognon s’exprime en moi : j’aime paaas devoir passer quatre jours seule à Hong Kong (oui, je sais, ma vie est vraiment trop dure…).

Allez, je respire un grand coup, je me vide la tête et je croise les doigts pour réussir à me détendre une fois mon dossier en voie de traitement. De toute façon, schtroumph grognon ou pas, mon Lonely Planet est déjà dans mon sac : même de mauvaise humeur je ne vais pas rester cloîtrée à l’hôtel. Alors rendez-vous très bientôt pour un récit en léger différé (et en dolbystérie surround ?) de Hong Kong…

 

Credit photo : Wikipedia.

Hong-Kong_skyline

4 Comments

  1. Courage, courage pour Hong Kong !
    Objectif ( en plus de l obtention du visa of course) un reportage photo inédit pour les fans.
    À bientôt
    Aurelie .

    • Merci, j’ai effectivement besoin d’un peu de courage mais je n’oublie pas l’appareil photo (dans mon sac avec le Lonely) pour vous rapporter deux trois « reportages » tout chauds…
      Bses !

  2. Je sais que c’est bien difficile de partir en laissant nos chéris derrière …..
    Effectivement, Hong Kong a bien dû changer depuis trente ans ! Je compte sur toi pour une mise à jour des images que j’ai en mémoire et en photos.
    Allez, Tara, mets tes bottes de cuir et va à la conquête de ton visa !!!!!!!!

    • Bong sang, c’est ça que j’ai oublié de mettre dans ma valise : les bottes de cuir !!
      J’espère que les tongs en cuir ça marche quand même, il faisait 29° à l’atterrissage à 23h30… 🙂

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